Tribute by Gabrielle Babin

in English and French

What to say about Margie? There is so much to say about her, her way of being, her tender smile,
her professional vision, her generosity, her energy, and her courage.

Charismatic, she had this amazing ability to share her favorite areas of interest: music, cinema, her
special connection with Japan and Long Island, her culture…

Margie, her attention, her immediate empathy for anyone, her care for others… I remember her
delicately cooked dishes, so abundant, and the pleasure with which she was offering them to
Takami and Debbie and her friends in the house from Orient that she adored, without forgetting the
joyful boat trips.

Before emphasizing the importance of her role as a producer, when I was heading the Performing
Arts Unit of ARTE, I remember our profound, affective complicity, which defied the distance

between our daily lives. Within a professional or personal environment, when we were meeting in
Paris or New York, at festivals or in other places, the time and the absence were being erased in a moment, and the conversation restarted where it had last been interrupted.
Margie the producer, with her kind curiosity always alert, who focused on dialogue: her incredible power of persuasion allowed her to gather the best artistic and technical teams around her and her
rigorously developed projects.

We first met in 1992. She had just launched “Music for the Movies” through Alternate Current, Inc. and Films d’Ici. A series about the complex relationships between image and music in the movies and their respective evolutions. The first opus was dedicated to Bernard Herrmann. Together we explored the subtle balance between image and music in five other movies focusing on Toru
Takemitsu (1994), Georges Delerue (1995), “The Hollywood Sound” (1995), Joseph Kosma (1996), and Zhao Jiping (1996). Our collaboration enabled the production of the remarkable film “Degas and the Dance” (2003).

Her special relationship with the artists allowed for the realization of films such as “Daniel Barenboim: Beethoven Masterclasses” (2007), “Barenboim on Beethoven”
(2007), and “Harlem in Montmartre: A Paris Jazz Story” (2009).

Then the desire to create a final project focusing on the Italian Jewish Ghettos, attempting to
connect with our common history, which was left unfinished because of the violence of the disease.

Yes, Margie and her love of life, her dignity, her voice, her laughter, her energy, this beloved
presence remains alive in me.

Comment parler de Margie ? Il y aurait tellement à dire sur elle, sa manière d’être, son sourire
tendre, sa clairvoyance professionnelle, sa générosité, son énergie et son courage.

Charismatique, elle avait cette formidable capacité de partager ses domaines de prédilection - la
musique, le cinéma, son lien privilégié avec le Japon et Long Island, sa culture …

Margie, son attention, son empathie immédiate avec chacun, ses gestes de soins … Je me souviens
de ses plats cuisinés avec délicatesse, si abondants, et le plaisir qu’elle prenait à les déployer autour
de Takami et Debbie et de ses amis dans cette maison qu’elle adorait à Orient, sans oublier les
joyeuses escapades en bateau.

Avant de souligner l’importance de son rôle de productrice lorsque j’étais à la tête de l’Unité
Spectacle d’ Arte je me souviens de notre complicité profonde, affective qui défiait la distance de
nos quotidiens éloignés. Dans le cadre professionnel ou privé nous nous retrouvions à Paris ou à
New York, dans des festivals ou autres lieux et en un instant s’effaçait le temps de l’absence et la
conversation reprenait là où elle s’était arrêtée.

Margie la productrice, sa curiosité bienveillante toujours en éveil, qui privilégiait l’échange : son
incroyable force de persuasion lui permettait de réunir autour d’elle et de ses projets élaborés avec
rigueur, les meilleures équipes artistiques et techniques.

Notre première rencontre eût lieu en 1992. Elle venait de lancer avec Alternate Current
International et les Films d’Ici la collection « Musiques de films ». Série sur les relations
complexes entre l’image et la musique au cinéma et leur évolution respective. Le premier opus était
consacré à Bernard Herrmann. Nous avons poursuivi ensemble ce subtil équilibre entre l’image et
la musique par cinq autres films consacrés à – Toru Takemitsu (1994), Georges Delerue (1995),
Hollywood sound(1995), Joseph Kosma (1996), Zhao Jiping (1996). Notre collaboration permit
ensuite les réalisations des remarquable films Degas et la Danse (2004), sa relation privilégiée avec
les artistes permit la réalisation de cycles avec Daniel Barenboïm dont Les Masterclass de Daniel
Barenboïm (2007) et Harlem à Montmartre (2009).

Puis le désir d’un dernier projet autour des ghettos Juifs italiens, poursuivant cette quête de tisser
des liens avec notre histoire commune qui, amorcé, est resté suspendu face à la violence de la
maladie.
Oui, Margie et son amour de la vie, sa dignité, sa voix, son rire, son énergie, cette chère présence
demeure vivante en moi.